JANTEL :
Jigor nous a, pour ainsi dire, fait classer l’ego sous forme de construction allouée à notre compensatoire existentiel [1]. Il semble que nos existences y trouvent en quelque sorte un ״refuge״…
KARZENSTEIN :
En sa qualité de produit de l’enfermement de la Pensée, vous aurez saisi qu’il peut se voir considéré comme ״refuge״, mais conjointement comme ״pôle d’exposition״, selon l’oscillationnisme présidant à l’astatisme. Concevez qu’un état - de quelque nature qu’il se révèle -, ne se résume pas à une seule fonction, Jantel.
JANTEL :
Pourtant - eu égard à ce que vous nous aviez expliqué -, j’avais cru entendre que tous les états ne sont pas ״multidimensionnels״…
JIGOR :
Certes, Jantel, mais ils demeurent les vecteurs d’une fonctionnalité : autrement dit, d’une pluralité de fonctions.
KARZENSTEIN :
Cette pluralité s’exerce harmonieusement avec les spécifismes et les réverbérations incidentes [2] auxquelles les ambiants les proposent, dans la diversité acquise d’une répartition actionnelle. Ainsi, vous engagerai-je à vous souvenir que nous vous spécifiâmes que le mouvement fait se conjuguer deux expressions distinctes en ce domaine : l’exercice d’état et l’exercice de fonction. Vous n’ignorez plus, aujourd’hui, qu’en ce qui concerne les espèces pensantes, ces deux exercices procèdent de l’interceptionnisme et du projectionnisme.
JANTEL :
A propos d’interceptionnisme, Karzenstein, voilà dix ans de ça, vous nous aviez énoncé que le libre-arbitre se limitait dans le fait de prendre conscience et celui d’aller à la souffrance dans une certaine assiduité … Récemment - grâce à Jigor et à vous -, nous avons beaucoup mieux appréhendé ce que représentait le fait de prendre conscience [3] : chose que, de toute évidence, nous ne saurions prévoir, contrairement à la souffrance dont je me risquerai à avancer qu’elle programme l’interception…
KARZENSTEIN :
La souffrance ne programme pas l’interception, Jantel ! Cependant, elle préconditionne sa réception, en le choisi du Temps, conformément à la portion de reçu entrant en adéquation avec la capacité d’admissibilité d’impression dont se révèle nanti l’intercepteur, ainsi que nous vous en avisâmes antérieurement…
JANTEL :
Selon le processus agençant ce mécanisme, peut-on aussi bien prétendre dans la foulée que l’éveil pourvu par un accès à la souffrance enclenche la vision ?
KARZENSTEIN :
L’une des caractéristiques de l’espèce pensante à laquelle vous vous trouvez affilié reste d’intervertir assez souvent les éléments constitutifs des produits du mouvement, et vous gardez grande difficulté à vous en départir, Jantel…
Ainsi mentionnez-vous ici une appréciation d’ordre qualitatif quant à un ״aboutissement occasionnel״ de la vision. Mais, n’est-ce donc point l’éveil qui, en la capacité d’impression le définissant, appartient initialement à la vision ?
JANTEL :
C’est vrai, je négligeais le fameux informationnel de base…
MAGLOOW :
… Dont vous pourrez alléguer que se libère de la sorte sa praxie.
JANTEL :
En regardant ce qu’il y a lieu de voir …
KARZENSTEIN :
C’est cela : nous rejoignons là le fait de regarder, donc de prolonger l’effet de la vision, procédé dont le théorétisme demeure une base fondamentale et qui, tel qu’il sied de le réitérer, détermine la légitimation de toute advenance …
MAGLOOW :
…En ne perdant point souvenance que la vision ne se confine pas seulement aux facultés sensorielles dans lesquelles votre espèce garde toujours tendance à l’enfermer, de par sa propension à privilégier l’onde de forme.
JANTEL :
Oui, voici quelques instants, vous avez fait allusion à une souffrance pouvant ״conditionner״ le reçu… Or, Krishnamurti, dans ses discours, fustige souvent le conditionnement, quand il affirme que nos comportements se limitent à une accumulation de conditionnements.
KARZENSTEIN :
Tout conditionnement reste le produit de la dynamique percussion / répercussion, plus explicitement : l’annexion s’opérant entre la résurgence du mémoriel et l’apport de l’éducationnel. Toutefois, il convient de garder à l’esprit que la spasmodicité de l’échange peut interférer sur la qualité des choses à vivre par l’intermission du cogito qui, en cédant incidemment au déflexionnisme, perturbe les potentialités habilitant à une correcte contrôlabilité des flux… [4]
JIGOR :
Relevez en sus que lors des revies procédant à sa reconstitution, ce mécanisme s’élabore ponctuellement au gré de la récurrence réadaptatrice qui, simultanément au déploiement des ambiants, dispose ses données en la concordance en l’adaptabilité.
KARZENSTEIN :
Ceci sous-entend que ledit conditionnement concerne l’ensemble des spécifismes avec, tel qu’il s’exige, les nuances qu’implique le fait d’avoir une conscience participative au spiralisme ou non. Vous saurez sur ces entrefaites effectuer le rapprochement avec le ״Chacun a les préoccupations qu’il mérite״.
JANTEL :
Oui, on peut en la circonstance paraphraser la formule de Magloow en déclarant qu’ il y a conditionnement et conditionnement …
KARZENSTEIN :
Formule qui réactive votre souvenance quant au fait que tout s’effectue en désuperposition…
JANTEL :
Quand vous dites le conditionnement concerne la totalité ou la globalité des spécifismes , n’entrons-nous pas là dans une forme de fonctionnalité collective ?
KARZENSTEIN :
Etayez votre propos ! Positionnez efficiemment votre ״penser״…
JANTEL :
Eh bien, je songe à l’intelligence événementielle qui est capable d’englober plusieurs individus dans le quatriadisme dont vous nous avez appris à tenir compte… Auquel cas, le ״chacun a les préoccupations qu’il mérite״ deviendrait pratiquement - enfin, toutes proportions gardées - un tout le monde…
JIGOR :
Circonstanciellement, sans conteste, Jantel, puisque selon la densification de la qualité des choses à vivre et à faire vivre contenues par l’ambiant, l’expression du conditionnement nécessitera plusieurs supports.
KARZENSTEIN :
La chose appartient au principe de répartition. Mais cela n’exclut en rien ce que je vous avais confié sept cycles solaires auparavant, à savoir que si tout se trouve à sa place dans la globalité par rapport à l’Etabli, il convient d’estimer que chacun détient l’aptitude de remettre en cause sa qualité de choses vécues, plus concrètement : d’exercer une meilleure contrôlabilité des flux.
JANTEL :
Cette notion de répartition m’interroge, Karzenstein… [5]
KARZENSTEIN :
Il ne s’agit nullement d’une notion, Jantel, mais d’un principe avéré.
JANTEL :
Je n’en doute pas, mais le principe nous paraît assez peu équitable pour ce que nous en discernons et il serait bon que vous nous permettiez d’apprécier la chose plus distinctement…
KARZENSTEIN :
Il incombe pour ce de concevoir que, si le principe de répartition s’exerce lisiblement dès que s’organise un rassemblement cellulaire, son actionnel se trouve déjà inclus dans le fluxionnel existentialisateur de par son inhérence au constitutionnel initial.
MAGLOOW :
Un bref rappel vous engagera à vous remémorer que ce dernier succède à la calorification liée à la concentration précellulaire d’où tout va se déployant.
JANTEL :
Oui, Karzenstein nous avait décomposé le processus lors de son intervention de 1998… [6] En tout cas, nous voilà de nouveau dans l’équation état /fonctionnalité.
KARZENSTEIN :
La règle se tangibilise ensuite au gré de la Loi des Echanges, dès que se localise une existentialisation. Elle agit synchroniquement avec la Fusion constante des choses, de laquelle découle - réitérons-le - la mue constitutionnelle.
JIGOR :
La répartition intéresse l’équilibre dû à la maintenance de l’ensemble dans un contexte donné. Elle ״s’épand״ astatiquement à travers les parcelles constitutives de cet ensemble sous le couvert de l’interdépendance qui régit tout ce qui s’englobe dans l’Existentiel.
KARZENSTEIN :
En désuperposition comme en démultiplication, nous apprécions là ce qui, en résumé, élabore adéquationnellement l’agencement du constitué , en un mot : l’évolution.
JANTEL :
Oui, je concède qu’en finalité tout reste tributaire de cet astatisme, mais pour nous qui sommes davantage dans le conséquentiel que dans le causal, autrement dit plus enclins - de par notre spécifisme - à privilégier la justice plutôt que la justesse, nous nous trouvons souvent gagnés par un sentiment de frustration.
MAGLOOW :
Tant que l’Initial ne positionne pas la prise de conscience effective chez un individu, il ne peut en aller autrement, Jantel ! En l’occurrence, est-il nécessaire de répéter que c’est la capacité d’admissibilité d’impression qui prédestine diversement le cogito à atteindre le faire corps avec l’Etabli ? [7]
JANTEL :
Se consacrer plus ou moins à une approche de ce ״mouvement״ - fut-ce par le théorétisme - appartient-il à notre pouvoir de contrôlabilité des flux ?
KARZENSTEIN :
Neutraliser le mécanisme du cogito impliquerait une maîtrise de l’inconscient et du semi-conscient, puisqu’il s’agit là d’un état d’ensemble, tel qu’il vous le fut signifié.
JIGOR :
Il ne s’agit donc pas de se livrer à d’intermittentes pseudo-sollicitations de l’intuition provoquée , mais bien de concevoir, ainsi que Karzenstein vient de vous y convier, que le principe de répartition axe sa dynamique sur la variété incluse dans le polymorphisme post-initial et, de ce fait, sur la variabilité découlant de la vitesse des flux. Il se confirme donc que vous ne devez en aucun cas omettre de schématiser - même sommairement - cette resuperposition des choses qui, en qualité de désuperposition de la réversibilité graphique - dont nous vous fîmes état -, doit vous permettre de comprendre qu’en l’Ordre implié ordonnancé par le Systématisme Originel se trouve inclus l’ensemble des préphases d’existentiabilité…
JANTEL :
Que faut-il entendre par préphases d’existentiabilité ?
JIGOR :
Tout simplement les données d’existentialisation propicialisant [8] l’établissement des espaces volumiques en l’Espace vide…
KARZENSTEIN :
Et de la sorte, les spécifismes s’y trouvant agglomérés, lesquels, suite à l’avènement de l’effet différé les existentialisant, vont - de désuperposition en démultiplication - se fonctionnaliser au gré des animations auxquelles les révèleront les ambiants.
MAGLOOW :
Et, tel que vous l’a spécifié Jigor, en totale ״cohabitation״ avec ces derniers, selon la praxie des rouages multiplicateurs de l’harmonie régentant la concordance en l’adaptabilité…
JANTEL :
En somme, si vous m’autorisez cette comparaison, le Systématisme Originel - d’après l’ordonnancement qu’il nous impose, au gré de son Ordre implié - figure une gigantesque équation perpétuée.
MAGLOOW :
Sans plus, Jantel…Et à ce moment pourra-t-on avancer que le principe de répartition se subdivise en répartition du principe. [9]
KARZENSTEIN :
Ainsi qu’il vous le fut énoncé précédemment, il sied de l’assimiler au processus vérifié de l’évolution, processus s’orientant invariablement sur l’actionnel de remplacement en toutes choses et, par ce, sur l’actionnel des supports occasionnels des dites choses.
JIGOR :
En procédant à ces recoupements qui vous sont chers, vous vous trouvez présentement à même d’apprécier la logique qui valut à Karzenstein de placer votre vie consciente du moment en l’équation perpétuée que vous savez.
KARZENSTEIN :
D’autres instants se prêteront à ce que nous exemplifions cela avec davantage de précision pour ce qui vous concerne et concerne - à des titres divers - celles et ceux ayant fait et faisant l’objet de notre choix en la matière.
JIGOR :
Pour l’heure, Zilder saura vous retranscrire ce qu’il vous appartient de rendre à votre entourage sur notre entretien du jour, entourage auquel nous manifestons l’expression de civilitude lui étant appropriée.
1 Messages
Le 31 août 2009 à 19:15, par bertrand72
Nous vous adressons aussi notre expression de civilitude appropriée et surtout bienvenue à Jean-Claude et à bientôt au téléphone ,merci à Régis et YOYO.
Le 31 août 2009 à 21:43, par Anne Onyme
Je n’y comprend rien…Mr Pantel ou Yoyo ou Bertrand ou Pique-feu pourrait-il nous écrire un résumé en « bonfrançais » ? Ca intéresserait plus d’une me semble t-il .
Le 1er septembre 2009 à 07:54, par Isabella
Bonjour à tous. C’est la reprise dans le train-train de la vie de tous les jours. Après l’oxygénation des vacances et l’étude des messages, il faut se replonger dans d’autres activités + terre à terre. Mais on ne va pas se plaindre, JCP doit être encore + déphasé avec les épreuves dont il est l’objet. En tout cas, même si je n’ai pu suivre comme Bertrand et Pique-feu les péripéties de son jeûne, et si comme tous je n’endure pas ce qu’il subit (?)je le remercie de nous faire participer à ce qu’il reçoit. Courage Anne Onyme, moi aussi au début je me sentais larguée par le style des messages mais avec la pratique et tout ce qui a été mis sur le site par Yoyo, on y arrive. Je vous quitte, je vais être en retard, on reparlera de tout ça. Bonne journée.
Le 2 septembre 2009 à 07:24, par Isabella
A Anne Onyme. Pendant ces dernières semaines j’ai partagé mon temps entre mes enfants, plusieurs longues randonnées et la lecture des derniers messages + les 2 de 1994. Des amis m’ont aussi fait suivre le reste de la partie écrite du VDO. Par contre je n’ai appris qu’en rentrant l’inquiétude des amis de JCP durant son absence parmi eux. Apparemment, tout est rentré dans l’ordre et, comme d’habitude, je peux dire que je ne connais de l’histoire de JCP que le bon côté, ce qu’il nous fait passer par l’intermédiaire du site. Je pense qu’il n’y a pas de hasard et que mon manque de disponibilité ne me permet pas d’aller au-delà. Je dirai que c’est sans doute la justesse dont il est question dans les messages qui fait que ça se passe ainsi. Je ne prendrai donc pas la place de JCP, de Yoyo, de Pique-feu, de Bertrand et de tous ceux auxquels vous demandez un résumé explicatif de l’entretien du 22 août. Je leur en laisse le soin. Mais, je vous renouvelle mes encouragements : avec de la patience et de la volonté, je peux vous certifier qu’on arrive à tirer un très bel enseignement de ces messages. Bonne journée.
Le 3 septembre 2009 à 05:36, par YOYO
Le message est toujours le même : ne pas prendre les vessies pour les lanternes, nos réductions figeantes de la réalité pour la réalité, nos raideurs pour la souplesse infinie du réel…