Notons dès le départ que l’anecdote relatée par Bertrand [1] ne peut s’analyser complètement dans la mesure où nous ne disposons pas (et ne disposerons jamais) - dans le détail - de tous les facteurs qui sont entrés en jeu dans l’événement dont il nous fait part.
Bien sûr, ce « manque » n’incombe point à Bertrand (que j’ai eu depuis au téléphone) qui ne demande pas une explication, mais plutôt un avis sur cet accident survenu à un de ses amis, lequel accident apparaît tel l’aboutissement d’une vision obtenue par une autre amie (médium) sans que celle-ci connaisse l’accidenté.
En nous référant à ce qu’enseignent les Textes, nous constatons :
a) Qu’une « voyance » (a fortiori quand elle se trouve être « non sollicitée » comme c’est ici le cas) appartient au domaine de l’interception, donc de l’agissement (expression de notre fonctionnalité qui n’utilise pas le cogito, du moins au moment de la réception).
b) Que ladite voyance est inhérente à « la vision initiale » (informationnel de base) - donc pas seulement de teneur oculaire -, et qu’elle ne s’effectue qu’autant que « quelque chose » se localise dans les normes de perception de son spécifisme.
c) Que ce « quelque chose » dépend en premier lieu d’un ambiant qui va l’agencer selon le principe du fameux quatriadisme : conjoncturel / circonstanciel / situationnel / événementiel . [2]
d) Que l’ambiant en question résulte du « déploiement » de l’Ordre implié dont nous savons qu’il est la résultante d’une réverbération post-originelle de précellules qui contiennent en elles tout « l’existentiable », et que l’on assimilera aux célèbres monades chères à Leibniz. [3]
Ces quatre points réitérés, nous réalisons bien que tout ce qui survient se doit à l’incontournable Situation Etablie, « matrice » de tous les états (et fonctions) qu’elle va désuperposer sous les formes de situations provoquées.
Nous appartenons « cellulairement » à cette désuperposition puisqu’il est acquis que tout ce qui « s’existentialise » le fait sous le couvert d’un mouvement d’ensemble qui procède à l’évolution. Rappelons sur-le-champ que l’évolution doit se traduire tel un agencement qui va s’élaborant au fil du déploiement du Temps .
Cela sous-entend que l’événement que nous commente Bertrand était inclus (depuis toujours) dans cette évolution. Nous dirons alors que la praxie de cette dernière aura vraisemblablement ordonnancé « cellulairement » le quatriadisme (voir paragraphe « c ») présidant au dit événement.
En outre, ceci doit nous rappeler que les Textes ont souvent fait mention d’un « choisi du Temps » et que c’est ce « choisi » (dont nous figurons « identitairement » les objets, donc les supports - dans le cas présent : la médium et l’accidenté-) qui révélera la situabilité de ce qui a été, est ou sera en passe d’advenir.
En finalité, nous sommes en droit - et même en devoir - de penser que - dans leur conception - tous les événements sont identiques à celui relaté par Bertrand, mais que tous ne sont pas obligatoirement sujets à se voir interceptés de la sorte.
Simplement, relèverons-nous pour conclure que tout un chacun, en vertu de son informationnel de base , reste susceptible d’intercepter incidemment (dans la plupart des cas, de manière diffuse) un produit du mouvement dans un « temps décalé ».
L’impossibilité de situer la forme exacte dudit produit et l’incapacité de répercuter sciemment ce type d’exercice de perception corroborent bien ce dont nous avaient avertis les Textes, à savoir que le ressenti ne saurait se programmer.
Dans l’espoir de ne pas m’être montré trop obscur dans ce petit exposé, je transmets à tous mes amicales pensées.
Jean-Claude Pantel.
1 Messages
Le 7 décembre 2009 à 11:36, par YOYO
Personnellement, d’après mon expérience qui n’est pas forcément exhaustive, ces moments-là sont des moments où on a un choix possible, où on peut ne pas rester passif, mais où on peut créer son avenir propre dans une certaine mesure (qui est celle de la contrôlabilité des flux)…
Le 7 décembre 2009 à 12:55, par Rock en bol
Je n’ai pas eu d’expérience prémonitoire, mais en tant que musicien je connais l’impression de ressentir qu’on a au moment d’entendre un morceau. Je confesse aussi que je ne suis pas compositeur et c’est aussi pourquoi je dirai que ce ressenti n’est pas vraiment l’interception dont parlent les messages. Quant aux flux, je suis un béotien et je ne prendrai pas position pour en parler. A +.
Le 7 décembre 2009 à 11:54, par bertrand72
Merci Jean-Claude pour ces quelques lignes qui sont fort instructives. A quand les cours du professeur RAPHAEL spécialiste de la Gnoséologie ? Mais au fait que devient notre ami Pique-feu ( il me manque ).A+ .
Le 7 décembre 2009 à 18:54, par Pique-feu.
Je compte envoyer au site Jantel.Org les photographies d’un dessin réalisé par un certain P.Q.(Je tairai à dessein son nom), lequel est malheureusement décédé au cours du mois d’octobre dernier. C’est une manière pour moi de rendre hommage à cet homme, qui à sa façon a prêté son concours au VDO - On lui doit notamment le dessin du Voyageur de l’Orage portant son cartable, visible au tout début du livret - en faisant partager au public internaute « L’Ultime Existence Druidique du Sage Rasmunssen », portrait qui trône fièrement sur un des murs de ma chambre depuis plus de dix ans. Mais il me faudra pour cela obstenir l’aval de Jean-Claude Pantel. Nous verrons donc bien.
Le 7 décembre 2009 à 20:20, par Isabella
Bertrand, pourriez-vous nous dire quel rapport il y a entre le professeur Raphaël, qui enseigne la gnoséologie dans le VDO et notre ami Pique-feu ? J’avoue, et je ne suis pas la seule, que le rapprochement m’échappe. Autrement, l’exposé de JCP sur l’aventure survenue à vos amis est bien conçu. Mais comme à chaque fois, on s’aperçoit du travail qu’il nous reste à accomplir pour faire la synthèse entre notre vie de tous les jours et les messages. Néanmoins, on est ravis de participer à tout ça, ça nous dégage des phobies de la grippe, du changement climatique, des guerres et des magouilles qu’on nous sert dans les journaux et à la télé. Bonne soirée.
Le 9 décembre 2009 à 13:11, par Régis
Pour Isabella, en réponse à sa question du 7 décembre : Notre ami Pique-feu tient le role du professeur Raphaël dans le VDO.