ÉCHOS DE BÉOTIE
Entrevoir en « sa » tâche une finalité
Motive l’existence et devient la devise…
De la clepsydre, l’eau fige–t’elle nos faits
Pour que l’Histoire, ensuite, nos rôles hiérarchise ?
Hypnos et puis Morphée qui surent me conduire
Auprès d’Aganippé, sur l’Hélicon perchée,
Permirent une nuit à Clio de m’instruire
Sur ce dont j’aimerais, avec vous, converser :
L’Aptitude, en surplus, au jour des premiers jours,
De la table aux « élus » qui festoyaient sans cesse,
S’en vint, me dit la Muse, en restes et contours
D’un repas trop copieux, s’offrir à notre Espèce…
Et chacun d’entre nous, depuis, en chaque époque,
De ce qui lui échoit, qu’il croit être son choix,
Se borne, comme au sillon, se confine le soc,
À vivre son destin qui est tracé déjà.
Là, d’aucuns s’estimant investis plus que d’autres
Dilapident, en « ce » qu’ils jugent digne d’atteindre,
Tant de force et de foi que la vertu se vautre
En le lit du « profit », tandis que l’on voit poindre…
… Orgueil et vanité déguisés en vaillance,
Éclore le « défi » qui couve sous le zèle :
Insatiable, il provoque et Sagesse d’avance
Sait qu’Hélios d’Icare, décollera les ailes…
Arachné, en sa mue, échappe à la potence,
Si le talent, parfois, leur inspire pitié,
Sisyphe, trop « d’esprit », pour les Dieux, quelle offense !
Amasseras–tu mousse dessous ton rocher ?
Asclepios, enfant prodige de la Science,
Par la « foudre divine », en enfer, invité,
N’immortalisa de l’Homme que la « souffrance »
Qui, de « peste » en « sida », sait se perpétuer…
Ô « gloire » qui te ris de ceux qui te bâtissent,
Dont nous reste l’exemple au terme du « voyage »,
Sonnera l’heure de ton propre sacrifice,
Lorsque « l’humilité », debout sur le rivage,
Accueillera bientôt, rescapée du naufrage,
Une Espèce nouvelle en un Monde nouveau,
De « héros » et de « dieux » se passera cet Âge,
Ce sera pour demain… juste après le Chaos !…