DIALOGUE
Il n’est pas de présence que justifie la Vie
En tout corps qui s’ébat, se bat et se débat :
À qui font–ils défaut le Héros, le Génie
Qui quelques siècles avant fréquentaient « l’ici–bas » ?
De l’acte de bravoure que mentionne l’Histoire
Au fait divers qui fait la « une » des journaux,
Il n’y a d’exaltant qu’exhale la mémoire
Que ce soupçon d’amour pour ce qu’on trouve beau.
Contempteurs résolus de la nuit de ces jours,
Sommes–nous dévolus à subir sans recours ?
Que faire et qu’attendre ?
Qui prime : action ou inertie ?
Faut–il donc sous–entendre
Que rien ne vaut qu’on donne un prix
À cette existence
Dont on sait qu’elle n’est pas la Vie ?
Où demeure l’Espérance
Dans ce désarroi sans merci ?
Il convient de doser désir, empressement,
Il ne se fait provision que de provisoire !
Tout est interactif de par le mouvement :
Le « mouvement cosmique » auquel nous prenons part.
Ne pas chercher à vivre en étant reconnu,
Mais reconnaître ce qu’est vivre sans le chercher,
Bannir « l’avoir pour être », car c’est à notre insu
Que l’essentiel nous unit à l’Éternité…
Contempteur résolu de la nuit de ces jours,
Et hormis l’Absolu où conduit le parcours ?
Atteindre sans attendre,
Sans chercher, donc sans redouter,
Ressentir puis comprendre
Et passer pour ne pas figer !
Atteindre sans attendre,
Sans chercher, donc sans redouter,
Ressentir puis comprendre
Et passer pour ne pas figer ! (Reprise ad libitum par les chœurs)