J.C.P.
Je suis un peu surpris. J’attends la rupture de mon affection virale ou plus précisément celle du virus lui-même.
KARZENSTEIN
Le virus connaît la rupture seulement dans le cas où son support humain, animal ou végétal cède lui-même à la rupture.
J.C.P.
Ah bon ?
KARZENSTEIN
Le micro-organisme le caractérisant l’autorise à un « faire corps » très élaboré. Combattu, il se propose, puis se dispose à un état que nous qualifierons de latent.
J.C.P.
Un peu comme les animaux qui estivent, qui hibernent ?
KARZENSTEIN
C’est cela… Disons au passage que le mutationnisme enclenché a singulièrement modifié la température qu’ils sont à même de supporter… Disons même « les » températures… La chose, en l’accélération du mouvement, est vertigineuse.
J.C.P.
Celui que je suis en train de subir vit donc toujours !
KARZENSTEIN
Certes, mais il siéra de vérifier les modifications prostatiques qu’il a réveillées… Je fais allusion à l’évacuation de votre liquide urinaire.
J.C.P.
Je ferai des analyses, s’il le faut…
KARZENSTEIN
Sur ce, je vous laisse et je passerai en temps choisi. Bien des événements vont survenir d’ici le terme de ce cycle annuel… Mais ne nourrissez aucune « souciance ». Je vous dis donc à bientôt, plus exactement à plus tard. Transmettez mes pensées de bon augure à ceux qui partagent vos instants et congratulez votre amie Virginie pour le choix de son ensemble « pare-corps » du jour. Le blanc lui transmet force et grâce.
J.C.P.
Merci pour elle… A plus tard.
KARZENSTEIN
A plus tard…