Karzenstein :
Je ne fais que passer…
Question :
Vous me prenez au dépourvu, quoique je pensais plus ou moins qu’une intervention de votre part était susceptible de se produire, suite à ce que vous nous avez laissés entrevoir l’autre jour au téléphone quant aux problèmes émanant de notre quotidien, lesquels se révéleraient être des broutilles au regard de ce qui se préparait à advenir… Il est également vrai que nous voyons, jour après jour, combien demeurer en liaison consciente avec l’initial continue de s’avérer difficile…
Karzenstein :
Certes, d’autant que notre dernière conversation vous a fait, entre autres, valoir que par son enfermement en le spécifisme afférent à votre humanité, le cogito trouvait beaucoup moins d’agrément à côtoyer l’initial qu’il ne rencontrait de risque(s) à s’en écarter [1].
Question :
Cela me semble irrémédiable…
Karzenstein :
Mais pas irréversible, Jantel, dans le sens où une prise de conscience efficiente reste à même d’enclencher une convertibilité des valeurs entrant en action…
Question :
Oui, la réversibilité en tant que convertibilité… [2]
Karzenstein :
Délaissant l’origine de la cause engendrant ce principe, puisque cette dernière n’appartient plus à la strate de contrôlabilité concernant l’humanité en question, vous saurez néanmoins parvenir à la cause en théorétisant, tel qu’il vous l’a été déjà assez souvent recommandé. Vous vous apercevrez alors, sans peine outrancière, que ladite cause résulte d’une part du délai observable entre le donné et le reçu, dont vous n’ignorez plus qu’il fausse la nature du recevoir, et d’autre part de la longévité impartie à l’individu. Il va sans dire que cette longévité sous-entend la géométrisation constituant - formationnellement parlant - le patrimoine existentiel de l’individu en question.
Question :
Oui, je comprends : au plan cellulaire, il en va autrement. Mais alors, où peut donc se situer à ce stade de l’analyse la remise en cause ?
Karzenstein :
La remise en cause, Jantel, intervient, suite à la théorétisation précitée, dans la dissemblance constatable entre la perception s’établissant du conséquentiel et l’estimation de ce que vous savez désormais représenter le causal dont nous venons de refaire état…
Question :
Oui… Je crois comprendre qu’il s’agit là de cette différence que nous ne prenons pas suffisamment en compte entre la qualité des choses que nous nous imaginons devoir vivre et la qualité des choses que nous vivons…
Karzenstein :
La contrôlabilité des flux s’effectue à ce prix, Jantel… Seule une vigilance s’établissant dans la constance [3] peut occasionner obstacle au déflexionnisme, au gré des incidences que sait provoquer le réverbérationnisme, et ce, tant en désuperposition qu’en démultiplication…
Question :
D’où l’importance qui ressort une fois encore du rejet qu’il convient de faire en s’éloignant de tout « laisser aller » à cette facilité qui nous est acquise depuis la nuit des temps…
Karzenstein :
Tout en ne perdant point de l’esprit, Jantel, qu’un flacon, si vidé soit-il, conserve toujours des traces de ce dont il a été empli… [4]
Voilà, il est opportun d’écourter ce dialogue quelque peu impromptu, non sans vous signifier que, dans le cadre de l’équation perpétuée vous concernant, s’opérera lors du cycle vernal une connexion de pensée vivante avec Dany, laquelle connexion vous engagera à transcrire la continuation de cette période de votre palingénésie qui vous tient tant à l’âme, mais qui, soit dit en passant, n’entre pas en relation, tout du moins directe, avec le mutationnisme en cours…
Vous n’omettrez point d’oindre, de toute ma considération compatissante, les états d’âme un tantinet affligés de celles et ceux se trouvant mêlés à vos instants…